Ca fait pas mal de temps que j'avais envie de me taper un délire dans le genre et les textes de hanss et brume m'avait bien plu, alors valla, les 1ers écrits du Crépuscule de Lordaeron (la vendetta de Novocaïne), j'aimerais bien faire une suite si j'en trouve le temps sigh!
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Aujourd’hui, je me sens lasse….si lasse…
Je regarde la légion de démons déferlants vers moi comme un flot rougeoyant, avant de jeter mon bouclier sur le sol ; là où je vais, il ne me sera plus d’aucune utilité car je n’aurais enfin plus rien à protéger.
Je rejette également ma masse sanctifiée afin de m’emparer de ma hallebarde, serrant le manche très fort entre mes doigts. Je regarde l’extrémité de la lame et me surprend à lui murmurer : « chantons donc une dernière fois mon amie, et que notre chant fasse trembler la légion toute entière ! »Je commence à courir et malgré le poids écrasant de mon armure, ma foulée me semble légère, si légère qu’il me semble voler à chacun de mes pas.Mes cheveux ondulent dans le vent mon regard se porte vers le ciel et alors je me souviens…
Je suis Novocaïne Holy Hope, de mon vrai nom, mais l’on me connaît plus sous le nom Novocaïne Lightbringer, fille adoptive du plus grand paladin qui ai existé le sol de Azeroth ; Uther Lightbringer.
Uther me recueilli alors que je terrais dans les rues dévastées de Stratholme, unique rescapée d’une famille frappée par le Fléau de Lordaeron. Je me nourrissais alors de chair de rats, ou d’asticots, tout ce qu’il restait d’à peu près sain dans la ville maudite.
Pourtant, je me souviens encore de ce jour, où ce cavalier de lumière vint vers moi, chevauchant une monture cuirassée martelant de ses sabots les dalles de Stratholme, on eut dit que les quelques êtres maléfiques qui rôdaient habituellement de ci et là se cachaient pour ne point être brûlés par la lumière rédemptrice qui émanait de sa personne. Sans mot dire, il me tendit la main m’invitant à monter derrière lui, et aujourd’hui encore je ne sais si son geste fut motivé par la compassion où un dessein beaucoup plus grand et secret. Nous partîmes donc au galop, fuyant les funestes ruines d’un royaume déchu, à travers les Malterres, moi, accrochée au dos rassurant du paladin sur lequel ma tête était appuyée et tandis qu’un brise d’automne me caressait le visage, je m’évanouie, extenuée et affamée.
Je me réveillais donc à ma grande surprise dans un lit et découvrit un jeune homme aux traits durs qui me veillait patiemment comme le faisais ma mère de son vivant lorsque feu mon frère et moi tombions malades. Le jeune homme semblait répondre au nom d’Arthas et je pouvais lire sur son visage, malgré la sévérité qu’il s’en dégageait, la même générosité qui caractérisait tant mon bienfaiteur.
Il se présenta à moi et m’apprit alors qu’il était à la fois le lieutenant et le premier disciple du sir Lightbringer, m’apprenant par la même occasion le nom de celui à qui je devais la vie.
Ainsi, je demeurais donc à l’abbaye de Northsire (décidément hein Hanss ^^) et m’occupait de quelques tâches ménagères de ci et là en témoignage de ma gratitude. Toutefois mon regard se dirigeait toujours vers la route de Stormwind de laquelle j’espérais voir surgir à chaque instant sir Uther revenant de ses campagnes contre le Fléau. Son retour dans la forêt d’Elwyn était une immense joie pour ses habitants et marquait à chaque fois le début de grandes festivités organisées en son honneur.
Un de ces jours de fête, j’annonçais au sir Uther qu’une fois adulte, je comptais bien qu’Arthas me prenne en épousailles, ce qui eut pour effet de le faire rire aux éclats. Lorsque je lui demandai la cause de son hilarité, il parut tout d’abord surpris par mon ignorance puis posa sa chope de bière avant de s’exclamer en me postillonnant à la figure : « Pardi, parce qu’Arthas n'est autre que le prince de Lordaeron mon enfant, le destin lui étant tracé ne te concerne en rien »
Je fus très surprise par cette nouvelle car le prince ne portait sur lui aucun ornement le différenciant des autres paladins, pas même sur son destrier, ni même sur son épée. Pourtant cet homme qui ripaillait, riant avec ses frères d’armes était le seul héritier du roi Terenas : Arthas Menethil.Voila qui mit fin à mes rêves de mariage et de vie docile, car un sang bleu ne pouvait s’acoquiner avec chétive rescapée de Stratholme telle que moi, mais, dès lors, je fut captivé par cet ordre dont était issu mon sauveur et qui pouvait transformer le prince d’une nation en un homme simple et proche de son peuple. Un ordre où chaque homme était égal aux autres, combattant sans titre honorifique pour la lumière d’Azeroth, un ordre qui me permettrais de venger le nom des Holy Hope, un ordre pour chasser le Fléau.
Ce soir là, alors que la fête battait son plein, sous la lumière des étoiles, je décidai de devenir la première femme paladin… (à suivre)